Dans les années 70, les grondements anti ligne haute tension se propageaient, aujourd'hui, ils existent toujours mais concurrencés par les anti éoliens. (A la seule différence que l'éolien pollue beaucoup moins et qu'il est plus agréable à l'oeil). Il semble que les "anti-pylones" souhaitent le développement de l'éolien et inversement. Voici 2 associations qui n'ont toujours pas choisi le seul moyen de les éclairer et les satisfaire : La bougie.
Anti-Eolien : ventdecolere
Motion d'orientation : « Bâti sur plusieurs contre vérités, l'éolien industriel n'a, en France, d'intérêt ni économique, ni énergétique, ni écologique, pas davantage social.
C'est pourquoi, compte tenu de ses multiples nuisances,
nous nous opposons à tout éolien industriel, dont la seule raison d'être est l'enrichissement garanti des promoteurs,
aux dépens des consommateurs et des contribuables français et au détriment des économies d'énergie, de la recherche et du développement des autres énergies renouvelables ».
Anti-Pylones : stop-tht
La coordination interrégionale Stop-THT regroupe les 3 collectifs départementaux : Ille-et-Vilaine sous Tension, Manche sous Tension et Mayenne SurVOLTée.
Ceux-ci fédèrent les associations locales qui s’opposent à la construction de la ligne à très haute tension (THT) de 2 fois 400.000 volts prévue de Périers dans la Manche à Beaulieu-sur-Oudon en Mayenne.
Les buts de la coordination interrégionale Stop-THT : L’association agit en faveur de la protection de l’environnement et de la santé.
elle coordonne les actions des collectifs départementaux adhérents.
elle informe les élus et la population sur les lignes très haute tension (THT) et notamment celle liée à la future centrale nucléaire EPR de Flamanville.
elle favorise l’application de la charte de l’environnement.
elle soutient toutes initiatives permettant d’améliorer la maîtrise et l’efficacité énergétique ainsi que le développement des énergies renouvelables.
Extrait : Les lignes à très haute tension en accusation – Article L’Express
jeudi 14 janvier 2010
Le préfet de la Manche est accusé de violer le principe de précaution à propos de la future ligne très haute tension Maine-Cotentin, dont il refuserait d’évaluer les risques sanitaires. Décision du tribunal aujourd’hui.
Décision sous haute tension, aujourd’hui, à Coutances (Manche). Le tribunal de grande instance examine la requête de 17 communes et 31 associations qui ont assigné en référé Jean-Pierre Laflaquière, préfet de la Manche. Elles l’accusent de violer le principe de précaution, en refusant d’évaluer les riques sanitaires liés à la ligne très haute tension (THT) qui doit relier le nouveau réacteur nucléaire EPR de Flamanville au réseau électrique. Le danger des champs magnétiques n’a jamais été prouvé, mais de nombreux riverains se plaignent des conséquences des lignes THT sur leur santé ou celle de leur élevage (lien).
Le préfet, quant à lui, cherche à obtenir du Président du TGI de Coutances qu’il se déclare incompétent à juger l’affaire. "Il met la balle en touche pour gagner du temps", juge Maitre Gervais Marie-Doutressoulle, avocat des maires anti-THT. Longue de 160 km, la ligne doit entrer en service en 2013. Pour ses opposants, la course contre la montre est lancée.
Avis favorable de la commission d’enquête
Mi-décembre 2009, la commission d’enquête publique a en effet rendu un avis favorable au projet, assorti toutefois de quelques réserves, notamment sur l’enfouissement de la ligne (lien). Désormais, le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Jean-Louis Borloo, peut donc signer à tout instant la déclaration d’utilité publique, ouvrant ainsi la voie à la mise en oeuvre de la ligne Cotentin-Maine.
Pourtant, depuis 2006, les 17 communes et 31 associations demandent la mise en place d’une enquête épidémiologique permettant de connaître les risques liés aux champs magnétiques. Une enquête que le préfet de la Manche refuse toujours de lancer. En août dernier, ils avaient déjà assigné en référé le haut fonctionnaire, lui reprochant de ne pas mettre en oeuvre le principe de précaution. Inscrit dans la Constitution depuis 2005, il oblige les autorités publiques à réaliser des procédures d’évaluation des risques lorsque plane une menace "grave et irréversible sur l’environnement".
Pas de réponse aux lettres des élus
"En août, le tribunal a jugé que la voie de fait n’était pas constituée puisqu’il était toujours possible de mener une étude épidémiologique, reprend Maitre Gervais Marie-Doutressoulle. Nous avons donc interprêté cela comme une invitation tacite et implicite à mettre en oeuvre cette étude." Mais depuis, toujours rien. Le préfet ne répond pas aux lettres des élus locaux. "Nous en tirons les conséquences", explique l’avocat de ces maires qui ont donc, une nouvelle fois, assigné en référé Jean-Pierre Laflaquière.
Le principe de précaution a récemment été invoqué par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à qui l’on reprochait d’avoir acheté 94 millions de vaccins contre le virus de la grippe A (H1N1). Pour l’application de cet article constitutionnel, il semble que le lobby pharmaceutique ait eu plus de poids que les milliers de riverains d’une ligne à très haute tension…
Article L’Express
Par Sylvain Morvan, publié le 14/01/2010 à 08:00
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